— Galerie Le Confort des étranges - 4 nov > 1 jan
Enrique Brinckmann
© Enrique Brinkmann
Samedi 27 novembre à 16h
Rencontre autour de l’exposition d’Enrique Brinckmann avec le galeriste Jacques Roubert
Même si je comprends et accepte – comment pourrait-il en être autrement ? – que l'art soit « cosa mentale » je n'ai jamais réagi face aux productions de l'esprit de façon intellectuelle. Une œuvre, quel que soit son registre, doit d'abord être massivement un choc, un esprit frappeur, qui avant toute raison atteindrait en premier lieu le ventre, l'autre affaire mentale. Il faut ensuite apprendre à se méfier de son émotion. Mais, si après avoir laissé un peu décanter, la force d'attraction de l'œuvre perdure, on peut alors avec tranquillité lui accorder sa confiance. J'ai rencontré Enrique Brinkmann il y a 20 ans à Toulouse. Rien ne prédestinait un des grands peintres contemporains de l'Espagne à la fréquentation d'une modeste galerie de province. C'est là toute la fraîcheur du regard d'Enrique sur l'art. Il va en liberté où bon lui plaît. Les dynasties de peintres officiels ou l'action de ce que l'on pourrait nommer les « Madrazo » d'aujourd'hui n'ont aucune prise sur cet homme dont les sentiments sont si forts parfois que je l'imagine assez bien peindre avec une mitraillette. Heureusement pour nous tous il a civilisé toute la violence existentielle que sa peinture possédait initialement pour composer une des œuvres les plus fortes du XXème siècle espagnol.
GALERIE LE CONFORT DES ÉTRANGES, 33, rue des Polinaires 31000 Toulouse, ouvert au public en fin d’après-midi les jeudis, vendredis et samedis
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